Voici la liste des symptômes qui doivent conduire votre entourage à faire appel à un service médical d’urgence :
- Somnolence excessive : s’il est normal de ressentir une certaine fatigue après l’accident, la personne doit rester « réveillable ».
- Vomissements persistants : il est habituel de vomir après un traumatisme crânien mais les vomissements ne doivent pas se répéter plus de deux ou trois fois ni reprendre après avoir cessé.
- Troubles visuels : l’apparition d’une vision double avec des yeux qui ne se déplacent pas de façon symétrique, une pupille qui devient plus large ou plus petite que l’autre sont des signes anormaux.
- Difficulté à bouger un membreou sensations anormales au niveau d’un coté: le patient n’arrive plus à utiliser un bras ou une jambe ou éprouve des difficultés à marcher, ou ressent des fourmillements ou autres anomalies sensitives au niveau de la moitié du corps (face, membres).
- Troubles de la parole : les paroles deviennent incompréhensibles ou le sujet ne trouve plus ses mots voire n’arrive plus à parler.
- Mal de tête : fréquent après un traumatisme crânien, il ne doit pas augmenter d’intensité et doit s’atténuer avec le traitement prescrit ; vous ne devez pas prendre d’aspirine ou d’anti-inflammatoires.
- Convulsions : une crise d’épilepsie peut parfois se produire après un traumatisme crânien même bénin ; il faut veiller à ce que la personne ne se blesse pas (l’allonger au sol, veiller à ce que la tête ne heurte rien), procéder aux gestes de premier secours (notamment en cas de troubles de conscience mettre la personne en position latérale de sécurité, c’est à dire allongé sur le flanc), et appeler la régulation des soins d’urgences.
En cas d’apparition des symptômes ci-dessus, il faut :
- Appeler la régulation des soins d’urgence(composer le 112 ou le 15) qui gère le recours au SAMU, pompiers et autres organismes agréés de soins d’urgence
- Ou, si vous êtes sur le site de compétition,contacter le médecin ou le service de premier secours qui assure la surveillance de la compétition (Croix blanche, Protection civile, Croix rouge …) quise chargera d’avertir la régulation des soins d’urgence et pourra être autorisée à évacuer le sportif vers le service d’urgence le plus proche.
Ces symptômes peuvent survenir plusieurs jours ou semaine après le traumatisme.
- Pendant les premières 48 heures, ne prenez pas de somnifère, d’aspirine et d’anti-inflammatoire, d’antalgiques morphinique (Contramal, Tramadol…) ou Codéinés (Efferalgan codéine). En cas de douleur ou de maux de tête, seul le paracétamol (Efferalgan, Doliprane) vous est conseillé.
- Le programme de reprise de l’activité est progressif, par paliers à adapter à l’intensité du traumatisme (48 heures par palier en général), ce qui permet de revenir au palier précédent lors de la réapparition de symptômes (fatigue anormale, somnolence, troubles du sommeil inhabituel, céphalée physiques, défaut de concentration, troubles de mémorisation maladresse…).
Palier 1 : Repos physique et intellectuel complet à prolonger en cas de persistance des maux de tête. Eviter les jeux vidéo. Pas de consommation d’alcool pendant 48h.
Palier 2: travail aérobie doux (vélo, piscine, marche)
Palier 3 : entraînement physique normal
Palier 4 : entraînement sans contact
Un avis médical spécialisé est nécessaire à la fin du palier 4 pour établir le certificat d’aptitude à la compétition.
Palier 5 : entraînement avec contact
Palier 6 : retour à la compétition