Egalement sur l'histoire de la Lutte Chinoise (Zongghuo Shuaï Jiao).
Le terme le...

Egalement sur l’histoire de la Lutte Chinoise (Zongghuo Shuaï Jiao). Le terme le…

Egalement sur l’histoire de la Lutte Chinoise (Zongghuo Shuaï Jiao).
Le terme le plus ancien désignant la lutte, Jiaodi (角抵, jǐaodǐ, « résister aux cornes »), renvoie à un ancien sport où les adversaires portaient un casque à cornes, utilisé pour essayer de frapper l’adversaire. La légende raconte que l’armée de l’Empereur Jaune utilisa le Jiaodi, en 2697 avant l’ère commune, pour repousser les soldats d’une armée rebelle commandée par Chi You. Plus tard, les jeunes gens auraient pratiqué un jeu semblable, mais sans casque, en imitant les affrontements entre animaux domestiques. Le Jiaodi est considéré comme la source originelle de la lutte et des autres formes d’arts martiaux apparues plus tard en Chine.
Le Jiaoli (角力, jǐaolì, « la force des cornes ») était un art martial du corps-à-corps apparu à l’époque de la dynastie Zhou (entre le douzième et le troisième siècle avant l’ère commune). Il faisait partie de l’entraînement militaire sous les ordres du roi. On considère généralement que le Jiaoli est l’art martial codifié le plus ancien en Chine, et un des plus anciens au monde des arts de combat réglé. Le Jiaoli complétait les techniques de projection par des frappes, prises, verrouillages des articulations, et attaques des points de compression des nerfs. Ces exercices étaient pratiqués par les soldats en hiver, en même temps que le tir à l’arc et l’étude de la tactique militaire. La pratique du Jiaoli pendant la dynastie Zhou est notée dans le Livre des rites.
Le Jiaoli devint un sport public pendant la dynastie Qin (221-207 avant l’ère commune), avec des compétitions organisées aussi bien pour le divertissement de la Cour impériale que pour le recrutement des meilleurs combattants. Les compétiteurs s’affrontaient sur une plateforme élevée appelée leitai (擂台, lèitái, « plateforme de combat »), avec pour récompense un possible recrutement comme membre de la garde de l’empereur ou instructeur d’arts martiaux de l’armée impériale. Les compétitions pouvaient durer une semaine ou plus, et réunir plus d’un millier de participants. Le jiaoli fut enseigné aux militaires en Chine pendant des siècles, et sa popularité dans l’armée mandchoue assura son influence sur les arts martiaux plus récents jusqu’à la fin de la dynastie Qing.
Le terme « Shuai jiao » fut choisi par l’Institut central des arts nationaux (中央國術館, zhōngyāng guóshù guǎn) de Nanjing en 1928 quand les règles de la compétition furent codifiées. Aujourd’hui le shuai jiao est populaire chez les Mongols, qui l’appellent « böhk » et organisent régulièrement des compétitions au moment des fêtes traditionnelles. Il continue d’être enseigné dans les académies militaires et les écoles de police en Chine continentale et à Taïwan. Il est reconnu comme sport éducatif pour les jeunes.
Le caractère 摔 shuāi signifie « Tomber au sol » ou « Projeter au sol ». La syllabe ‘jiao’ correspond à deux caractères : le premier et le plus ancien 角 jiǎo signifie « Corne » et le plus récent 跤 jiāo signifie « Trébucher » ou « Faire tomber par le jeu des jambes ».
En Occident, on écrit ‘shuai jiao’ conforme à la transcription pinyin ou ‘shuai chiao’ suivant la transcription Wade-Giles, parfois ‘Swaijiao’. L’une ou l’autre des deux formes 摔跤 et 摔角 apparaissent sur les inscriptions et les emblèmes. En Chine continentale, la dénomination officielle est 中国式摔跤 zhōngguó shì shuāijiāo, que l’on peut traduire par « Lutte de style chinois », 摔跤 shuāijiāo renvoyant à la lutte en général. Roberto Louiset,Responsable National Sanda ,6e Duan .

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