Commission Wushu (internes et externes)

Jean Paul SOTRON – 4ème Duan Wushu FWF
Responsable National de la Commission Wushu  (Wai Jia)

Jean Paul SOTRON aura pour objectif le développement du Wushu traditionnel et moderne au sein de la Fédération Wushu France.

 

Disciplines :

 

Nan Quan (boxe courte du Sud)

Le nan quan est également utilisé pour désigner les formes (taolu) du wushu moderne, qui regroupent différents styles du Sud. Ces styles se caractérisent par des techniques de poing très variées par rapport à celles des jambes (certain styles du sud dits « traditionnels » sont prolixes en termes de coups de pied : le gou quan ou le mojia quan par exemple). Les mouvements sont serrés et dégagent une énergie concentrée, les positions sont basses et la force explosive et destructrice. Les déplacements sont rapides mais privilégient l’ancrage dans le sol contrairement à des techniques utilisant les sauts – plus acrobatiques mais plus liées à des qualités athlétiques qui se perdent avec l’âge.
Les techniques de mains sont extrêmement variées dans ce style… poing fermé, poing démon (un doigt sorti replié), paumes, griffes de tigre, paume à un doigt, poing des deux perles, main en bec, patte d’ours. On peut également noter une tendance générale à saisir les bras ou la tête de l’adversaire avant de frapper. Les tao des styles du sud en général et du nan quan en particulier peuvent également se lire du point de vue des mains collantes ou des qinna.
Le nan quan est un style ou les alternances contraction/décontraction sont très importantes, comme la respiration et les cris. Les mouvements sont compact et utilisent une force concentrique. L’exemple le plus parlant serait celui d’un ressort que l’on comprime au maximum puis que l’on lâche.

 

Le chang quan

Elle se caractérise par ces nombreux coups de pieds sautés, l’allongement des postures et des mouvements. Cette boxe réclame de la part du pratiquant des qualités gymniques (souplesse et tonus).
Il ne faut pas confondre ce style avec plusieurs enchaînements du Shaolin quan traditionnel qui portent ce nom, ni avec les versions modernes du Shaolin quan.
En 1956 la Commission nationale d’éducation physique (Guojia Ti Wei) réalise une synthèse de plusieurs boxes du nord de la Chine afin de créer une boxe plus sportive. Cette boxe fut appelée chang quan (« long poing » ou « boxe longue »). Ce chang quan moderne se voulait une synthèse officielle de plusieurs boxes chinoises : cha quan, hua quan, pao quan et hong quan, etc. , toutes choisies pour leurs qualités gymniques (tonicité, étirement) et chorégraphiques. Cette boxe sert de base à l’ensemble des écoles de wushu moderne dépendantes des institutions sportives régionales ou nationale.

 

Le Tai Ji Quan

Les origines du tai-chi-chuan sont encore mal connues et sources de nombreuses controverses. Pour mieux marquer son origine, il convient d’abord de le distinguer d’autres pratiques corporelles chinoises plus anciennes liées ou non au taoïsme. Plusieurs hypothèses existent alors, certaines relevant des mythes et d’autres mieux fondées historiquement.

 

Le mythe de Zhang Sanfeng

Certaines légendes attribuent l’invention du tai-chi-chuan au taoïste semi-légendaire Zhang Sanfeng, vers le début de la dynastie Ming (XIIIe-XIVe siècle). Le Livre complet sur les exercices du tai-chi-chuan, écrit par Yang Chengfu (1883-1936), raconte que Zhang Sanfeng créa le tai-chi-chuan vers la fin de la Dynastie Song (960-1279) puis le transmit à Wang Zongyue, Chen Zhoutong, Zhang Songxi et Jiang Fa. Un peu plus tôt, Li Yishe (1832-1891) écrivit dans sa Brève introduction sur le tai-chi-chuan : « Le tai-chi-chuan fut fondé par Zhang Sanfeng des Song. » Zhang créa l’école intérieure (chinois : 内家 ; pinyin : nèijiā)par un syncrétisme néo-confucianiste des arts martiaux du bouddhisme Chan du monastère Shaolin et de sa maîtrise du daoyin (内功, nèigōng) taoïste. Il s’installa dans le temple du mont Wudang, province de Hubei, pour enseigner sa discipline.
À partir des années 1930, Tang Hao, pionnier des recherches historiques sur les arts martiaux, démontre l’absence de fondements historiques concernant la création du tai-chi-chuan par Zhang Sanfeng. Ses conclusions furent reprises à la même époque par Xu Jedon, et sont encore validées de nos jours par les recherches historiques contemporaines.

 

L’hypothèse de Wang Zongyue

Wang Zongyue, qui aurait vécu sous la dynastie Qing (1644-1911), occupe une place importante dans l’histoire du tai-chi-chuan. Son influence a été reconnue par les maîtres de différentes époques. Son Traité du tai-chi-chuan (太極拳論) a grandement contribué à la compréhension théorique de cette boxe. Toutefois, des doutes subsistent sur l’identité réelle de l’auteur de ce texte. Il pourrait en fait s’agir de Wu Yu-hsiang, qui prétendit avoir trouvé ce manuscrit à Pékin au milieu du XIXe siècle.
C’est malgré tout l’hypothèse retenue dans le Manuel de taijiquan (太极拳谱 / 太極拳譜, tàijíquán pǔ) de Shen Shou (沈寿 / 沈壽, shěn shòu, né en février 1930), publié en 1991 par l’Association chinoise de wushu. Selon cet ouvrage, il aurait ainsi été le premier à exposer la théorie et les techniques du tai-chi-chuan de manière systématique. Des documents administratifs attesteraient que Wang Zongyue transmit le tai-chi-chuan à Jiang Fa puis que ce dernier le diffusa à Chenjiagou. C’est cet ensemble de pratiques qui aurait été enfin transmis à Yang Luchan.

 

L’hypothèse du village de Chenjiagou

Les premières traces historiques apparaissent véritablement avec Chen Wangting vers la fin de la Dynastie Ming (1368-1644). Elles sont notamment issues de travaux menés par Tang Hao et Gu Liuxin, praticiens et historiens du wushu (武术 / 武術). Tang Hao soutient cette hypothèse à la suite d’investigations menées au village de Chenjiagou, district de Wenxian, province du Henan, et en se référant aux Annales du district et au Registre généalogique de la famille Chen. Selon ce registre, Chen Wangting était « expert en boxe de style Chen et fondateur du jeu de l’épée et de la lance ». Les différentes écoles contemporaines de tai-chi-chuan (Yang, Wu, Sun) seraient originaires ou héritières de la boxe de style Chen, bien que les principes de cette boxe soient antérieurs à l’appellation tai-chi-chuan.
Un autre registre (dont l’authenticité n’est pas entièrement prouvée) découvert très récemment démontrerait que le lieu originel du Tai-chi-chuan ne serait pas le village de Chenjiagou mais plutôt Tang Cun (Henan), village de la famille Li.

 

Les écoles classiques sont :

Chen, de Chen Wangting (1600-1680)
Yang, de Yang Luchan (1799-1872)
Wǔ/Hao, de Wu Yu-hsiang (1812-1880)
Wú, de Wu Ch’uan-yu (1834-1902)
Sun, de Sun Lu Tang (1861-1932)

 

Formes avec armes :

Dao (sabre)
Jian (épée)
Taijijian (épée du Taï-chi)
Nandao (sabre du Sud)
Gun (bâton)
Qiang (lance)
Nangun (bâton du Sud)

 

 

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